Les Conférences :
"Les bâtisseurs d'aujourd'hui parlent des bâtisseurs d'hier"
RCP vous propose cinq conférences autour du thème des techniques de constructions médiévales :
Géométrie et nombre d’or au Moyen Age
Au Moyen Age et pendant l’Antiquité, concernant les tracés basés sur le nombre d’or, il est courant de parler de section dorée, de divine proportion, ou de moyenne et extrême raison comme le firent Phidias, Euclide et Fibonacci…
De cette divine proportion découle une organisation de mesures : la quine. En s’appuyant sur de nombreuses années de recherches, Pascal Waringo fait comprendre comment étaient organisées les diverses mesures qui permettaient de construire en harmonie. Et cela, quelles que soient les connaissances de l’auditoire. Il apporte des exemples concrets et utilisables simplifiant la compréhension des théorèmes de Thalès, Pythagore, Euclide, Villard de Honnecourt, Fibonacci… Son propos permet de mieux appréhender les édifices anciens, mais aussi de construire harmonieusement aujourd’hui, en s’appuyant sur ce socle géométrique et philosophique.
Accompagné de cannes de Maître d’œuvre, cordes à 13 nœuds, reproductions de coudées Egyptiennes, maquettes, compas, équerres…
Tracé régulateur et construction d’une cathédrale
Les tracés régulateurs sont les grilles de bases permettant d’établir le plan proportionné de la cathédrale. De ce plan découle l’élévation de l’ouvrage. Que l’on soit poète, compositeur, architecte : au départ, il y a toujours une feuille blanche !
D’abord un point, puis la ligne de naissance et les trois tables fondamentales, puis viennent les organisations et découpages de tracés sur bases de 12 et de 10, puis leur mariage
Cette conférence bien qu’abordant la géométrie, le trait…, est aussi l’occasion d’aborder des généralités sur les techniques de construction et la stabilité de ces édifices régis par la loi de masse.
En s’appuyant sur de nombreuses années de recherches, Pascal Waringo amène sa vision des tracés régulateurs et donne des pistes pour construire harmonieusement aujourd’hui, en s’appuyant sur ce socle géométrique et philosophique. Et cela, quelles que soient les connaissances de l’auditoire.
Accompagné de cannes de Maître d’œuvre, cordes à 13 nœuds, reproductions de coudées Egyptiennes, maquettes, compas, équerres…
Sources principales : les cathédrales de Paris, Chartres, Albi et de Narbonne
Techniques et engins de construction médiévaux
Plus de dix années de fonds photographiques constitués dans des cathédrales, collégiales, églises et reconstitutions de chantiers en France, en Suisse et en Angleterre ont permis de sélectionner des images qui transportent l’auditoire dans le temps. Le fonctionnement des engins médiévaux, et leur positionnement au gré de l’élévation de l’œuvre, est expliqué en détail. Pascal Waringo s’appuie sur des exemples de sites construits par les anciens en des temps records, comme la cathédrale de Chartres en 37 ans, la Sainte Chapelle de Saint Louis en 5 ans et Château-Gaillard en 1 an ½.
En s’appuyant sur de nombreuses années de recherches, Pascal Waringo prend le contrepied de la lenteur dans la construction au Moyen Age et démontre que lorsque les bâtisseurs étaient rémunérés et organisés correctement, les chantiers pouvaient être très rapides. Pour commenter l’organisation de ces chantiers fourmilières, il s’appuie aussi sur son expérience de chef de chantier en Afrique de l’Ouest, où cinq expatriés avec cinq cent personnes ont construit 365 maisons en 1 an ½ !
Accompagné de cannes de Maître d’œuvre, cordes à 13 nœuds, reproductions de coudées Egyptiennes, maquettes, compas, équerres, poulies, moufles …
La construction des châteaux forts
Bien des châteaux forts du Moyen Age furent construits en moins de cinq années et non des moindres, comme Château Dourdan en 1 an selon la volonté de Philippe Auguste et dans le même registre, Château-Gaillard en 1 an ½ par les troupes et les bâtisseurs recrutés par Richard Cœur de Lion. La ville forte de Cordes sur Ciel avec ses deux séries d’enceintes du XIIIe siècle et ses nombreuses portes fortifiées est bâtie en 7 années, l’Acte de Fondation par le Comte Raymond VII de TOULOUSE date de 1222 et en 1229 les fortifications étaient opérationnelles…
Cette conférence s’attache à décrire les rythmes et l’organisation de construction de ces chantiers phares. Le choix site, la provenance des matériaux, l’utilisation du relief naturel, l’eau et les puits, la situation stratégique, sont autant de points abordés pour expliquer comment il était possible d’être aussi réactif et pointu en ces âges. La présence de tant de forteresses médiévales en Europe, toujours conservées de nos jours, est la preuve des fantastiques capacités de ces bâtisseurs, mais aussi l’exemple de la conservation assumée par les générations de restaurateur du 19e au 21e siècles…
Grâce à son expérience de technicien, Pascal Waringo s’appuie sur 30 ans de restauration de Monuments Historiques pour les aspects constructifs et 20 ans d’animations médiévales, pour décrire les engins et les techniques de siège et de défense.
Accompagné de maquettes d’engins de sièges : trébuchets, mangonneau, pierrière… Cannes de Maître d’œuvre, cordes à 13 nœuds, reproductions de coudées Egyptiennes, maquettes, compas, équerres, poulies, moufles …
L’outil et le geste du bâtisseur médiéval
L’outillage change, évolue ou régresse au cours des siècles. Les périodes antiques et médiévales étaient animée par le respect de l’outil et l’économie. Pas de gaspillage, tout était récupéré. Par ailleurs il est surprenant de constater que la mécanisation et la rentabilité à outrance des époques modernes conduisent parfois à la disparition des outils qui privilégiaient les gestes et l’ergonomie, pour laisser place à des outils sommaires et mal appropriés à de longues phases de travail.
Cette conférence donne des explications sur les sources des maux et des douleurs physiques que vivent aujourd’hui de nombreux hommes et femmes de métier, comme les tailleurs de pierre, les forgerons, les maçons… Elle démontre aussi qu’avec une dizaine d’outils, il était possible d’amener simplement le matériau de son milieu naturel à son lieu de pose, en le transformant avec très peu de moyens.
Accompagné de cannes de Maître d’œuvre, cordes à 13 nœuds, reproductions de coudées Egyptiennes, maquettes, compas, équerres, poulies, moufles, massette cintrée, taillant, haches, doloire, tarière …